Nancy ne pique plus

Fébrile défensivement, Nancy n'y arrive plus et dégringole au championnat depuis le début de l'année. Brillants en 2006, les Lorrains, privés de compétition jusqu'au 1er avril après leur revers contre Lyon (0-3), ont pris 7 point sur 30 en 2007 mais restent optimistes.

Le vent tourne vite en Lorraine. Il y a un peu plus d'un mois, les Nancéiens étaient encore engagés sur quatre fronts. Presque contents de leur début saison. A l'heure de faire leurs voeux de fin d'année, la prestigieuse Ligue des Champions était même dans tous les esprits. Mais voilà en quelques semaines, tout a dégringolé. Comme si le champagne n'avait pas été digéré. Le périple en Coupe de l'UEFA a pris fin. Comme celui de la Coupe de la Ligue et de la Coupe de France. Et surtout, l'ASNL a enfilé les défaites comme des perles en championnat.

Conclusion : le club au chardon a dégringolé au classement. Constamment dans la première partie de tableau lors de la phase aller, les Lorrains n'ont plus gagné depuis le 3 février. Ils possèdent tout simplement le pire bilan de l'année 2007. Eux qui furent les dauphins de Lyon après douze journées, puis septièmes à la trêve, occupent désormais le 14e rang après leur cinglant revers à domicile contre Lyon samedi (0-3). Aujourd'hui, sur les bords de la Meurthe, on navigue entre deux eaux. On ne sait plus où donner de la tête. "La distance est la même entre la relégation et la Ligue des Champions", soit sept points, remarquait Pablo Correa avant le choc contre Lyon. Un constat encore vrai aujourd'hui (à 7 points de Lille et de Nantes).

Le maintien en tête

Dans ce championnat un peu fou, tout est donc encore possible. Heureusement pour eux, les équipes du bas de classement ne profitent pas de leurs nombreux faux-pas. Mais à ce rythme, ils vont finir par se faire des frayeurs car la zone rouge se rapproche inlassablement. Conscients de la situation, les joueurs de Pablo Correa restent prudents et pour eux il faut d'abord assurer le maintien. "On a toujours regardé vers le bas. Cela n'a jamais changé. Il faut se sauver le plus vite possible et après on regardera vers le haut" , explique Jonathan Brisson.

Un discours cohérent. Rien d'illogique car les Lorrains ne doutent pas malgré ce passage délicat. Leur état d'esprit est même excellent. Plus habitués à jouer le maintien que le bas de classement, ils veulent rester optimistes et s'appuyer sur leur jeu convaincant du match contre Lyon. "Il n'y a pas de doute. On sait que si on reproduira ce style de football, on s'en sortira. Il nous a juste manqués un peu de réalisme devant le but" , assure Jonathan Brisson. "Le risque de descendre en L2 est là dans ce championnat très homogène. Mais nous allons assurer le maintien. Il y a de la qualité dans notre équipe", confirme Frédéric Biancalani.

Une défense fébrile

Une chose est sûre : la trêve internationale arrive au bon moment pour relancer la machine. "J'espère que la mini-trêve qui arrive va nous permettre de repartir pour le mini-championnat" , assure le président lorrain. Les coéquipiers de Lecluse, qui ne joueront pas le 1er avril car Bordeaux disputera la finale de la Coupe de la Ligue la veille, disposent de trois semaines pour se poser les bonnes questions. Une longue période d'inactivité durant laquelle il faudra éviter de tergiverser. Pas une mince affaire même si les retours de blessures de Sébastien Puygrenier et Emmanuel Duchemin devraient ramener de la sérénité.

Car pour sortir de la spirale négative, les Nancéiens devront retrouver leur solidité défensive. Une vertu aujourd'hui disparue qui est l'une des raisons de leur dégringolade. Depuis 11 matches en L1, les Lorrains ont toujours encaissé toujours un but au minimum et le payent cash. "C'est une question de détails, explique Bianclani. Par exemple, en ce moment, on prend souvent des buts sur coups de pied arrêtés". Des détails oui mais qu'il faudra vite régler. Et peut-être lors du stage thalassothérapique en Bretagne. Histoire de refaire tourner le vent...